« Elle se fout de tout et elle a raison.
leveto bises »
(rose, le 20 juin 2014 à 19:12)
Non, Rose, elle a tort. Il ne faut pas se foutre de tout. Il faut au contraire tout regarder, tout accepter ( a-t-on le choix, d’ailleurs, devant la mort d’un proche, par exemple ? ) avec la même humeur égale, sans excès d’optimisme ni de pessimisme.
Je crois que c’est Arnaud Desjardins qui utilisait la métaphore du skieur. S’il est poussé par un mauvais plaisantin dans la pente abrupte, il n’a qu’une alternative :
Soit il injurie le pousseur puis panique, essaie d’inverser le cours des choses, fait des erreurs de carre et de planter de bâtons, etc. et, à la fin, se casse la gueule et, au mieux, finit dans une barquette tirée par des sauveteurs.
Soit il accepte d’avoir été poussé, suit la pente sans s’affoler, en accepte les courbes, les bosses et les autres difficultés et les franchit, tout ça sans s’en foutre mais en en étant pleinement conscient et arrive au bas de la piste sain et sauf.
S’en foutre n’est pas une option disponible.
Ne pas s’en foutre, surtout ne pas s’en foutre. En être conscient, l’examiner, le regarder et le sentir, puisque c’est là, mais toujours d’humeur égale, sans jugement du genre « c’est bien » ou « c’est mal ».
D’ailleurs, je pense que la plupart des gens qui disent, à propos d’un évènement important ( le décès d’un proche, une rupture amoureuse, l’invasion d’un pays par un autre, le réchauffement climatique, etc.) : « je m’en fous » sont des menteurs. Et, un jour ou l’autre, ce mensonge leur reviendra comme un boomerang.